Ces deux derniers volumes traitent d’un des dispositifs les plus importants de l’architecture moderne : le continuum spatial. L’usage des ossatures en acier puis en béton armé autorise une certaine autonomie entre la structure et l’enveloppe d’un bâtiment et donc une émancipation de l’organisation traditionnelle par pièces. L’espace architectural peut alors être envisagé comme un continuum, qu’il soit obtenu par décomposition ou par fusion. Ces deux modes compositionnels principaux sont analysés à travers quatre études de cas : le Pavillon de Barcelone de Ludwig Mies van der Rohe (1929), l’orphelinat d’Aldo van Eyck (1959), la maison Duncan de Bruce Goff (1967) et le Pavillon finlandais d’Alvar Aalto à l’Exposition Universelle de New York (1939).
Sous le titre « Perspective inversée », les treize volumes de cet ouvrage se concluent par une injonction, stimulante quoique inattendue, à rebours de l’hypothèse dominante d’une rupture technologique inéluctable avec le passé : l’architecte de demain peut et doit reconquérir la totalité des outils, matériels et intellectuels, actuels et traditionnels, de l’architecture.