De Ledoux à Le Corbusier. Origine et développement de l’architecture autonome
Préface de Hubert Damisch, postface de Daniel Rabreau
19,00 €
Publié pour la première fois à Vienne en 1933, l’essai d’Emil Kaufmann proposait une interprétation inédite de l’architecture moderne, non pas comme la cause d’une rupture « avec » le passé mais comme le résultat d’une rupture « dans » le passé : celle qu’ont incarnée les architectes de la période révolutionnaire, au XVIIIe siècle, et en premier lieu Claude-Nicolas Ledoux. L’œuvre de ce dernier marquerait le dépassement du principe baroque de l’« enchaînement » du tout et des parties, et donc le passage à une architecture autonome : indépendance des parties d’un édifice et des édifices entre eux, liberté des dispositions intérieures, recours à une géométrie élémentaire. Déterminées par une logique essentiellement tectonique, les formes de l’architecture peuvent alors se libérer de lois qui lui sont étrangères, comme celles des Ordres ou celles du Beau absolu. Selon Kaufmann, l’œuvre de Ledoux n’a plus rien de commun avec le néo-classicisme de ses contemporains et sa parenté avec l’architecture du XXe siècle n’est ni formelle ni accidentelle. De Ledoux à Le Corbusier n’est pas une recherche sur la généalogie ou les sources du Mouvement moderne à des fins de légitimation mais un essai théorique et prospectif. Comme l’indique Hubert Damisch dans sa préface, Kaufmann s’interroge sur ce qui constitue l’architecture, non seulement en objet d’histoire mais aussi en objet de pensée.
2e tirage.