Le Corbusier. Visions d’Alger

Le Plan-Obus, avec son viaduc habitable parcourant librement l’admirable site d’Alger la Blanche, a été qualifié par l’historien italien Manfredo Tafuri d’« hypothèse théorique la plus achevée de l’urbanisme moderne ». Ici, en effet, Le Corbusier livre une de ses contributions les plus radicales et les plus intrigantes, avec un Projet-Obus qui n’a cessé d’évoluer pendant la décennie des années 1930, sans réussir à s’imposer. La succession des variantes témoigne d’une volonté de penser simultanément l’héritage et le devenir : la Casbah et la ville coloniale avoisinant l’Immeuble-viaduc, surmonté de son autoroute, et le gratte-ciel du nouveau centre.

L’objet des XVI^e Rencontres de la Fondation – que l’on aurait pu intituler « L’Alger rêvée de Le Corbusier » – était de compléter, conforter, critiquer et dépasser les connaissances déjà existantes. Cet évènement a permis d’éclairer la hardiesse architecturale et technique du maître de l’architecture moderne, l’étrangeté et la poésie de ses propositions, ainsi que son influence postérieure sur les architectes et les urbanistes de la ville d’Alger, et au-delà.

Avec les contributions de : Boussad Aiche, Pierre-François Astor, Rémi Baudouï, Tim Benton, Jean-Lucien Bonillo, Malik Chebahi, Arnaud François, Jean-Pierre Giordani, Éric Guerrier, Antoine Picon, Ève Roy, Jacques Sbriglio, Catherine de Smet, Marida Talamona, Yannis Tsiomis