Il est loin le temps où le droit assurait l’efficience de l’urbanisme en l’introduisant dans la cité. Aujourd’hui, il contrarie la « transition urbaine » qui constitue le défi du siècle à venir. À l’heure où les villes sont appelées à des mutations sans précédent, l’ambition de cet ouvrage est de contribuer à sortir l’urbanisme du carcan juridique qui l’enserre afin de lui rendre sa capacité d’innover, en vue d’assurer une plus grande cohésion à la société. Il s’agit autrement dit de rendre à la science de la fabrication des villes – l’urbanisme – sa capacité d’expérimentation, de manière à répondre aux exigences légitimes des habitants en matière de participation et de développement durable.
Refusant de s’adresser aux seuls spécialistes, l’ouvrage conjugue de manière didactique trois aspects : les sciences politiques, l’urbanisme et le droit. Dans la première partie, l’auteur expose et commente les principaux aspects du code de l’urbanisme. Une fois celui-ci rendu compréhensible par tous, la deuxième partie propose une relecture critique des entraves qu’il impose à la fabrication de la ville, dénonçant les excès tout comme les faiblesses du droit de l’urbanisme en tant que dispositif d’intervention technique, politique et social. La troisième partie propose une succession de réformes visant à mettre les règles existantes en adéquation avec les attentes des habitants.