Le Fantôme des Beaux-Arts
L’enseignement de l’architecture depuis 1968
18,00 €
À l’automne 1968, la section Architecture de l’École des Beaux-Arts disparaît, succombant aux secousses du mouvement de mai pour laisser la place aux unités pédagogiques d’architecture, structures indépendantes de l’enseignement universitaire. Partant de la disparition de cette institution plus que centenaire, l’auteur dresse une chronique sans concession des successives tentatives de réforme de l’enseignement de l’architecture. Alors que les mouvements les plus radicaux appellent la « fin de l’université », les étudiants des Beaux-Arts revendiquent le rattachement de leur école à l’université. Au moment où fleurit sur les murs de Paris une nouvelle version d’un appel plus ancien selon lequel « L’humanité ne sera heureuse que le jour où le dernier promoteur aura été pendu avec les tripes du dernier architecte », architectes et étudiants, en grève, rêvent encore de « se mettre au service des larges masses ».
Pour cette étude très documentée, Michel Denès recourt principalement à trois écoles, celles de Nantes, de Versailles et l’École spéciale, pour témoigner comment à travers des thèmes fondamentaux comme la question urbaine, la place de l’histoire et l’enseignement du projet ont émergé des préoccupations qui, un moment, ont paru consacrer l’édification de nouveaux savoirs et pratiques. Cet ouvrage montre le chemin parcouru (parfois à reculons) en trente ans.