Le Parking dans les grands ensembles

Collection Penser l’espace

15,00 

Depuis la généralisation de l’usage de l’automobile à partir des années 1950, le parking constitue une figure majeure du paysage urbain. Objet mobile, outil de déplacement, la voiture n’est utilisée cependant qu’un peu plus d’une heure par jour en moyenne. En conséquence, elle stationne la plupart du temps. Or, le parking demeure un impensé de l’architecture et de l’urbanisme, un prototype du non-lieu. Dévolu au bien privé, le véhicule, il s’octroie une place que l’on aimerait souvent concéder à des fonctions plus collectives. Aux yeux des aménageurs, il existe au détriment de l’espace public qui fait l’objet de réhabilitations cherchant à le valoriser tout autant qu’à le pacifier. C’est particulièrement le cas des grands ensembles analysés dans cet ouvrage. Toujours stigmatisé, caricaturé et associé aux insécurités ou délits qui touchent ces quartiers, le parking s’avère être bien autre chose. Au regard des usages, le parking possède des qualités insoupçonnées. N’est-il pas marqué par la présence des habitants qui le traversent, y séjournent et y font des travaux de mécanique ou de bricolage, bref qui l’investissent ? Aussi convient-il de se demander s’il n’associe pas les qualités du logement à celles de l’espace public, et ne peut en retour participer à la requalification des espaces – public et privé – entre lesquels il s’inscrit.

Parution
Janvier 2014
Nombre de pages
176 pages
Intérieur
Sans illustrations
Format
150 x 210 mm
ISBN
978-2-915456-81-3