La notion de patrimoine urbain ne se dégage pas spontanément de celle de patrimoine architectural. La ville n’est pas une addition d’architectures et le patrimoine urbain n’est pas un simple élargissement du patrimoine architectural.
Ce dernier concept pourrait même être réducteur ; un ensemble d’immeubles homogènes issus d’un lotissement, dans une période historique relativement courte, peut être interprété comme une entité construite peu différente d’un palais. Cette vision est d’autant plus compréhensible que la société a produit, à l’origine de l’histoire des villes, des palais urbains.
Inversement, la notion de quotidienneté qui se dégage de l’urbain semble contradictoire avec celle de patrimoine, elle freine en tout cas son épanouissement ; mais celle-ci s’élargit dans plusieurs directions, comme notre conception de l’histoire et dans un mouvement qui dénote un certain parallélisme.
Voilà quelques-uns des thèmes de réflexion qui forment le fil conducteur de la Journée d’études du 3 février 1986. Il s’agissait de lister les difficultés concrètes rencontrées, de mettre en évidence les exigences d’approfondissement comme la nécessité d’outils nouveaux.
À l’origine de cette initiative fut la préoccupation d’un groupe de professionnels et enseignants-chercheurs de l’École d’architecture de Paris-La Villette.