Prisonniers volontaires du rêve américain

Collection Essais

35,00 

Longtemps un épiphénomène, les gated communities – enclaves résidentielles privées protégées par des murs ou grilles dont l’entrée est réservée aux seuls résidents et à leurs invités – prospèrent dans le monde entier. Elles ne relèvent pas d’une aberration urbaine ou de simples « ghettos pour riches », mais incarnent l’aboutissement d’une évolution, peut-être inexorable, de la ville contemporaine où la mixité et l’hétérotopie deviennent l’exception.

Observant Los Angeles – the Wonder City of America – l’ouvrage éclaire les conditions d’apparition du phénomène : étalement, insécurité, ségrégation raciale ou sociale, hégémonie du marketing, privatisation de l’espace public…

Dans l’environnement incertain des mégapoles où tout est démesuré, sans qualité, et l’habitant un être nomade, le salut apparaît dans de petites communautés homogènes, où la réminiscence du village le dispute au modèle du parc à thème. Parc, campus, gated communities et autres enclaves privées, autarciques, structurées en réseaux, forment l’alternative à la ville traditionnelle. Partout, le domaine commun, celui de l’espace civique partagé et libre, se voit remplacé par des territoires morcelés, repliés sur eux-mêmes, « contrôlés » : ceux des gangs et des exclus ou ceux des tenants du rêve américain.

Parution
Octobre 2006
Nombre de pages
400 pages
Intérieur
330 illustrations en noir et en couleur
Format
170 x 210 mm
ISBN
978-2-915456-05-9