Représenter Rome. Exprimer Rome.
Comme pour Prague, Lisbonne, Budapest, Lumière et couleur dans la ville européenne a défini ses propres lois et ses enjeux. Cette ville obsessionnellement décrite offre une infinité d’exemples à lire pour tout être désireux de comprendre l’espace architecturé et son essence plastique. Elle lui révèle aussi, plus que tout autre, la nécessité de confrontation entre son propre ressentir et les pouvoirs subjuguants mais bien relatifs de la représentation, même la plus savante. Mesurer la force de la couleur et les lumières changeantes qui en naissent, puis tenter de les reproduire dans un constat modeste et fidèle est notre but premier. Cette couleur étant partout présente, il nous fallait faire un choix. Nous avons décidé de nous limiter aux piazze, ces « mondes » qui, agissant comme des reflets de la ville, parent leurs pierres de théâtralités mouvantes.
Vus des hauteurs du Janicule ou des Jardins de la Villa Médicis, les bruns, ocres rouges ou jaunes se fondent et démentent toute lourdeur. Les lumières s’extraient de ces fortes tonalités comme les vapeurs de la terre. La nature s’encadre tels des tableaux au cœur des strates de Rome et semble fixer à jamais ces verts sublimes des paysages renaissants.
