Voyage d’Orient, 1910-1911
Introduction de Marc Bédarida
Essai de Stanislaus von Moos
25,00 €
En 1910, Charles-Édouard Jeanneret, qui ne s’appelle pas encore Le Corbusier, quitte son Jura suisse natal et entame un long séjour en Allemagne durant lequel il conçoit le projet du « voyage d’Orient » qui se déroule très exactement du 20 mai 1911 au 1er novembre suivant. Dans son ouvrage L’Art décoratif d’aujourd’hui, il commentera ainsi cet épisode formateur : « J’entrepris un grand voyage qui allait être décisif, à travers les campagnes et les villes des pays réputés encore intacts ; de Prague, je descendis le Danube, je vis les Balkans serbes, puis la Roumanie, puis les Balkans de Bulgarie, Andrinople, la mer de Marmara, Stamboul (et Byzance), Brousse d’Asie. Et puis l’Athos. Et puis la Grèce. Puis le sud de l’Italie avec Pompéi. Rome. J’ai vu les grands monuments éternels, gloire de l’esprit humain. J’ai surtout cédé à cette invincible attirance méditerranéenne. […] L’architecture me fut révélée. […] L’architecture est dans les grandes œuvres, difficiles et pompeuses léguées par le temps, mais elle est aussi dans la moindre masure, dans un mur de clôture, dans toute chose sublime ou modeste qui contient une géométrie suffisante pour qu’un rapport mathématique s’y installe. » Armée des éclairages historiques de Marc Bédarida et de Stanislaus von Moos, cette édition critique et illustrée du récit de Le Corbusier, écrit en 1911 et repris avant sa mort en 1965, prend tout son sens.